L'assaut du Reichstag
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assaut du Reichstag
la prise du Reichstag

Bien que la bataille du Reichstag se poursuive pendant toute la journée du 1er mai, la volonté de résistance des défenseurs est brisée et, ça et là, de petits groupes commencent à brandir des drapeaux blancs. Ceux qui se sont retranchés dans le sous-sol sont désormais dans une position désespérée et ils capitulent dans la matinée du 2 mai. Sur la garnison du Reichstag, quelque 2 500 soldats ont été tués et 2 600 faits prisonniers.

C'est à 13 h 30 que l'assaut commence. Tandis que les mitrailleuses et les armes automatiques des défenseurs déversent un torrent de feu sur l'infanterie, des canons de gros calibre et des pièces de D.C.A., installés dans le jardin zoologique, clouent sur place la plupart des assaillants, si bien que seuls des groupes isolés réussissent à percer. L'assaut a échoué une fois de plus. L'attaque reprend à 18 heures sous la protection de l'artillerie.
Entrer en force dans le bâtiment se révèle particulièrement difficile. Les soldats s'infiltrent d'abord dans le vestibule circulaire par des brèches pratiquées dans les murs. Bientôt, de violents combats débutent dans les autres salles. Les Allemands résistent avec l'énergie du désespoir. On se bat farouchement pour chaque étage, pour chaque palier, pour chaque corridor, pour chaque pièce ; les défenseurs utilisent tout ce dont ils disposent grenades, bazookas, armes automatiques, mitrailleuses — incendient les salles et lancent de fréquentes contre-attaques. La fumée suffoque les hommes.
Dans la nuit du 30 avril au le' mai, les sergents Yegorov et Kontary, sur ordre du colonel Zintchenko, commandant le 756e régiment, vont hisser sur le dôme du Reichstag l'étendard offert au régiment par le conseil militaire de la Ille armée de choc !

L'assaut du Reichstag proprement dit débute le 30 avril à l'aube et se poursuit sans interruption jusqu'au matin du 2 mai. La garnison se défend avec l'énergie du désespoir, sans se soucier de ses pertes ni de l'inutilité de sa résistance. Les attaques lancées à 4 h 30 et à 11 h 30 par les 150e et 171e divisions échouent. De petites unités des 674e et 756e régiments atteignent le dernier obstacle — le fossé antichars — mais, prises sous un déluge de fer et de feu, doivent se retrancher. Non contents de tirer sur leurs adversaires, les Allemands lancent en outre un certain nombre de contre-attaques pour tenter de briser l'assaut soviétique.
Le bombardement qui prélude à l'investissement du Reichstag débute le 30 avril à 13 heures. Tous les canons automoteurs et les lances-roquettes tirent à vue.

Les murs des étages inférieurs ont été renforcés par des rails, du ciment armé et de la terre. Les fenêtres et les portes sont murées et l'on y a ménagé des meurtrières pour permettre le tir. A quelque deux cents mètres de l'immeuble se trouvent trois tranchées reliées aux caves, protégées par des fossés antichars emplis d'eau. Les rues menant au Reichstag sont barricadées et les carrefours minés. Au sud-ouest du bâtiment, c'est-à-dire dans le jardin zoologique, les Allemands ont construit un point d'appui fortifié avec des blockhaus en béton. La garnison du Reichstag comprend essentiellement des détachements prélevés sur des bataillons de la Volkssturm S.S. et de petites unités de l'École navale venues de Rostock, soit environ 5 000 hommes au total.

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La bataille de Berlin